mercredi 20 janvier 2021
Le grand tour 2021 des nouveautés – épisode 1 : Emilie Mayer, Salieri, Fesca, Gade, Rott, Rubinstein, Fried retransfiguré, Schreker, Kienzl, Lazzari, Jeral… et même du bon Donizetti
Cette année, envie de favoriser des notules soit de fond, soit un peu plus transversales, en tout cas avec une valeur ajoutée par rapport à la simple recension au fil des parutions, qui doivent rester simplement un à-côté…
Envie de poursuivre les séries « une décennie, un disque » (1580-1830 jusqu'ici, et on inclura jusqu'à la décennie 2020 !), « les plus beaux débuts de symphonie » (déjà fait Gilse 2, Sibelius 5, Nielsen 1…), « au secours, je n'ai pas d'aigus »… Envie de débuter une série au long cours autour de la mise en musique d'épisodes bibliques (avec pour but de pouvoir couvrir le maximum de moments illustrés par des compositeurs), et peut-être même de convertir cette notule sur les causes de l'étrangeté prosodique de Pelléas dans un format vidéo… !
Dans le même temps, je trouve dommage d'écouter autant de disques, de suivre les nouveautés, d'explorer les raretés… et de ne pas leur faire de publicité.
Je cherche encore le format adéquat.
Pour cette première livraison de l'année, donc, j'ai fait le choix de partager mon tableau brut, incluant tous mes relevés.
Je vous laisse y naviguer. De gauche à droite, trois types d'écoutes : nouveautés, découvertes personnelles, réécoutes. Inclut aussi ma programmation à venir et le relevé de quelques nouveautés pas encore essayées. Les items les plus récents figurent en haut, et vous pouvez remonter le temps en descandant dans le tableau – les cases grises avec les numéros indiquent la limite du dernier relevé, comme cela vous saurez jusqu'où aller.
En résumé depuis la fin de décembre ?

De fantastiques disques de musique de chambre :
♦ Bach
(Sergey Malov, Solo Musica), 6 Suites pour cello di spalla,
♦ Fesca (Quatuor Amaryllis, CPO),
♦ Gade (Midvest Ensemble, CPO),
♦ Emilie Mayer (Mariana Klavierquartett, CPO), Quatuors piano-cordes beaucoup plus intéressants que ses symphonies, pour documenter la première femme à vivre professionnellement de ses compositions ;
♦ Rubinstein (Quatuor Reinhold, CPO),
♦ Reger, une version superlative du Quintette clarinette-cordes et du Sextuor à cordes (Quatuor Diogenes, CPO)
♦ Kienzl / Lazzari / Jeral (Trios par le Thomas Christian Ensemble, CPO),
♦ Fesca (Quatuor Amaryllis, CPO),
♦ Gade (Midvest Ensemble, CPO),
♦ Emilie Mayer (Mariana Klavierquartett, CPO), Quatuors piano-cordes beaucoup plus intéressants que ses symphonies, pour documenter la première femme à vivre professionnellement de ses compositions ;
♦ Rubinstein (Quatuor Reinhold, CPO),
♦ Reger, une version superlative du Quintette clarinette-cordes et du Sextuor à cordes (Quatuor Diogenes, CPO)
♦ Kienzl / Lazzari / Jeral (Trios par le Thomas Christian Ensemble, CPO),
de belles parutions d'opéra :
♦ Rossi,
Orfeo, imparfaite mais intéressante nouvelle
version (Sartori, Glossa),
♦ Haendel de Zaïcik & Le Consort, très plaisant,
♦ Beethoven & Salieri « in Dialogue » (dont je viens de faire une notule : fragments d'oratorios par les Heidelberger Symphoniker, chez Hänssler),
♦ Donizetti, Il Paria (Elder, Opera rara), superbe version d'un Donizetti tout particulièrement réussi mélodiquement, avec de très beaux ensembles,
♦ la bande son du Ring de Jordan, dont il faut entendre l'Or du Rhin exceptionnel,
♦ Haendel de Zaïcik & Le Consort, très plaisant,
♦ Beethoven & Salieri « in Dialogue » (dont je viens de faire une notule : fragments d'oratorios par les Heidelberger Symphoniker, chez Hänssler),
♦ Donizetti, Il Paria (Elder, Opera rara), superbe version d'un Donizetti tout particulièrement réussi mélodiquement, avec de très beaux ensembles,
♦ la bande son du Ring de Jordan, dont il faut entendre l'Or du Rhin exceptionnel,
un peu de symphonique :
♦ une belle nouvelle version de la
Symphonie en mi de Rott
(Gürzenich, Ward, Capriccio), qui réussit admirablement les variations
finales,
♦ Fried, Korngold et Schönberg autour de la Nuit Transfigurée, seconde version discographique du chef-d'œuvre de Fried (Rice, Skelton, BBCSO, Gardner, Chandos),
♦ une belle interprétation un peu lisse d'œuvres mineures de Schreker (Bochum, Sloave, CPO),
♦ la bizarre mais plaisante Symphonie en sol de Gulda (mélangeant orchestre symphonique et orchestre de danse).
♦ Fried, Korngold et Schönberg autour de la Nuit Transfigurée, seconde version discographique du chef-d'œuvre de Fried (Rice, Skelton, BBCSO, Gardner, Chandos),
♦ une belle interprétation un peu lisse d'œuvres mineures de Schreker (Bochum, Sloave, CPO),
♦ la bizarre mais plaisante Symphonie en sol de Gulda (mélangeant orchestre symphonique et orchestre de danse).
… Et un délectable « Le Coucher du Roi » avec des pièces de Visée, LULLY, Lalande, Charpentier, Couperin (Monnié, Mauillon, Roussel, Rignol, CVS).
Du côté de mes découvertes personnelles hors nouveautés, des déceptions chez le Draeseke symphonique, un bonheur variable chez Korngold, beaucoup d'enthousiasme pour les quatuors de Dittersdorf, les symphonies de Reinecke, le Grand Septuor de Kalkbrenner (son Sextuor piano-cordes aussi), le Quatuor piano-cordes de Georg Schumann (les Trios sont beaux aussi), les très bizarres Wandersprüche de Schoeck (ténor, clarinette, cor, piano et percussions), une quasi-hystérie pour le Quintette et le Sextuor de Koessler (ainsi que sa musique chorale, du niveau de Brahms !), sans parler de la musique de chambre de Krug immédiatement présentée par une notule !
Vous y rencontrerez aussi les étranges « meilleurs classiques » façon cross-over, le violon de Brahms interprété sans vibrato, l'Ouverture 1812 avec réels canons en plein air…
Quant aux réécoutes, que dire ? Les habitués : la musique de chambre de Michl, Schoeck, Tarkmann, les symphonies de Messieurs Fesca, B. Romberg, Macfarren, Bruch, d'Indy, Georg Schumann, Alfvén…
Le fichier est ici : format ODS (Open Office) ou XLS (Microsoft Office). J'espère qu'il vous sera lisible et utile.
La légende
Du vert au violet, mes recommandations…
→ Vert : réussi !
→ Bleu : jalon considérable.
→ Violet : écoute capitale.
→ Gris : pas convaincu.
(Les disques sans indication particulière sont à mon sens de très bons disques, simplement pas nécessairement prioritaires au sein de la profusion de l'offre.)
(Les disques, quelle bénédiction du Ciel.)
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie Disques et représentations a suscité :
4 roulades :: sans ricochet :: 692 indiscrets