Opéra de Bordeaux, saison 2008-2009 - A, les opéras - 1, Purcell / Britten (Dido & Aeneas / Phaedra)
Par DavidLeMarrec, vendredi 9 mai 2008 à :: Disques et représentations :: #947 :: rss
Dido & Aeneas (Didon et Enée) / Phaedra (Phèdre)
24, 26, 28 et 30 septembre et 2 et 3 octrobre 2008
Mise en scène : Yannis Kokkos (toujours flanqué de l'excellent Patrice Trottier)
Direction musicale : Jaap ter Linden (avec l'ONBA)
Didon : Mireille Delunsch
Enée : Thomas Dolié
Belinda : Kimy McLaren
La Magicienne : Catherine Wyn-Rogers
Un esprit : Louis-Alexander Désiré
Un Marin : Bruno Comparetti
Première Sorcière : Colette Galtier
Deuxième Socrière : Arlette Da Costa
Phèdre : Catherine Wyn-Rogers
Seconde femme : Sophie Etcheverry
Surprenant pari de jouer sur instruments modernes Didon & Enée ! Avec Jaap ter Linden, le chef de l'intégrale Mozart de Brilliant, assez décrié par les amateurs aux multiples versions, mais en réalité largement plus qu'honorable, on tentera d'équilibrer cela avec une conception d'un chef plus "authentique".
Immense cadeau de Mireille Delunsch dans un rôle où son tempérament et sa tension hors du commun devraient faire merveille. Privés cette année de sa présence, les Bordelais auront donc double ration l'an prochain !
La deuxième très bonne nouvelle, c'est l'intervention de Yannis Kokkos, esthète bien connu de nos services (La Clémence de Titus à Bordeaux et à Genève, Les Oiseaux de Braunfels à Genève, Les Rois de Fénelon à Bordeaux, Les Troyens de Berlioz au Châtelet). Mise en scène toujours respectueuse, fondée sur des espaces épurés, colorés, souvent des drapés, de très belles courbes... Une gourmandise !
Thomas Dolié, que nous avions déjà salué en Pyrame, devrait dispenser un Enée sombre avec son médium très riche, un vrai luxe, de même que Bruno Comparetti, solide ténor habitué de Compiègne, mais qui tient souvent des seconds rôles dans le reste de la France, et bien sûr Catherine Wyn-Rogers, spécialiste reconnue du répertoire anglais (qui participa notamment à l'intégrale des Lieder de Schubert chez Hyperion).
Le choix de la cantate assez peu donnée Phaedra constitue un très beau complément qui risque hélas de traumatiser le public local.
Bref, une soirée de gâteries pour les lutins !
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