dimanche 12 avril 2009
Musique française pour piano
Tandis que la musique allemande triomphe au disque et dans les récitals, à juste titre au demeurant, la musique française est largement ignorée une fois sorti de Debussy et Ravel (et encore, pas si fréquents en concert), alors que les partitions se trouvent (cher, chez Durand-Salabert-Eschig...) et qu'il existe des disques, dont de nombreux récents de très grande qualité (par des artistes aussi majeurs que Marie-Catherine Girod ou Alain Jacquon). Beaucoup ont paru pour assez peu cher chez Timpani.
Il faudra peut-être proposer un petit parcours dans les oeuvres indispensables du genre.
La musique française ne se fonde pas sur la structure mais sur les climats ; elle aime beaucoup les programmes, aussi. Moins consistante musicalement, parfois, mais très souvent plus riche en évocations, un autre monde qu'il est dommage de voir négliger à ce point.
C'est en quelque sorte un domaine où les poncifs sur les peuples se vérifient : la musique pour piano allemande respecte ou enfreint des structures clairement posées, cherche à inventer des formes, tandis que du côté français, on se laisse plutôt porter par l'onirisme, on cherche à créer des parcours, quitte à se montrer totalement désordonné.
C'est aussi pourquoi on n'aura pas aussi souvent le vertige admiratif devant la maîtrise technique du compositeur, qui n'est pas le propos de cette musique française-là.
Ce billet, écrit à par DavidLeMarrec dans la catégorie Domaine chambriste a suscité :
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