Carnets sur sol

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mercredi 10 août 2011

John BLOW - Venus and Adonis - Elizabeth Kenny


1. Miniature et références

Sur le même modèle que Dido and Aeneas de Purcell (mais représenté un an plus tôt que Purcell, en 1683), un masque nourri des formes de la tragédie en musique française, avec son Prologue allégorique, ses actes en lieux divers, ses dieux rencontrant les mortels, ses divertissements choraux et dansés... Le choeur final est d'ailleurs conçu exactement sur le même patron que celui de Didon - et plus beau encore, selon mon sentiment.

La forme très courte oblige Blow (également librettiste, un cas assez exceptionnel avant le XXe siècle) à ne pas montrer les pivots essentiels de l'action, que connaissent tous les spectateurs, et à les laisser imaginer ce qui se passe entre les actes. Ainsi la rencontre comme la blessure d'Adonis ne sont pas racontées, mais seulement leurs conséquences (sur l'acte I et sur l'acte III). Cette représentation elliptique est réellement originale à l'opéra, et même en allant regarder du côté du vingtième siècle !

Au demeurant, le livret lorgne ouvertement vers des contrées comiques, avec la gouaille des chasseurs à l'acte I et la leçon des cupidons à l'acte II. Là aussi, même dans les premières tragédies lyriques où les scènes comiques étaient tout à fait admises, on a rarement vu avant Meyerbeer (avant de devenir plus commun au XXe siècle) des oeuvres de type "sérieux" qui utilisent des séquences humoristiques qui "dégradent" leurs personnages principaux. Or, ici, Cupidon et même Adonis ne sont pas présentés avec toute la révérence qu'on pourrait attendre.

Même chose, la très belle mort d'Adonis n'est pas si solennelle.

Musicalement, l'oeuvre est moins inégale que celle de Purcell : elle n'atteint jamais ses plus hautes cîmes, mais son intérêt est constant et sa musique toujours très soignée, sans les récitatifs ou divertissements un peu plats de Dido. Le livret étant de surcroît très concis, on s'amuse beaucoup (sans perdre tout à fait son sérieux).

--

2. Une nouvelle version

Suite de la notule.

[Carnet d'écoutes] Frederick Delius - Koanga


Un opéra dont on parle trop peu. Il est vrai que la seule version discographique, celle de Charles Groves en 1974, a longtemps été indisponible avant une récente réédition par EMI.

Musique très consonante, assez éloquente. On pourrait la rapproche de ce qu'on appelle le type "musique de film", mais au meilleur sens du terme : une certaine façon très agréable de flatter l'auditeur, mais sans superficialité de procédé. Au demeurant, le débit verbal est très fluide et même assez rapide, avec un texte en prose qui défile très vite, et fait la part belle aux ensembles (quintette de la fin de l'acte I, par exemple), souvent avec surimpression sur des choeurs d'esclaves (qui sonnent assez "hymne britannique").

L'oeuvre culmine dans la cérémonie vaudou

Suite de la notule.

DSS rulz


Vous avez toujours désiré :


Diaire sur sol est fait pour vous !

Une nouvelle livraison d'instantanés vient d'y être proposée, comme vous voyez.

[Sélection lutins] Les plus belles symphonies


De façon tout à fait subjective bien sûr, une sélection de symphonies que je trouve particulièrement enthousiasmantes. Bien sûr, ce n'est une garantie de rien du tout, mais si cela peut attirer l'attention sur des pièces spécifiquement intéressantes et consciencieusement peu données... Les plus célèbres peuvent servir d'étalon pour les lecteurs les plus récents.

La double astérique indique les oeuvres qui m'enthousiasment sans réserve, l'astérique simple indique les symphonies qui (me) sont particulièrement notables chez un compositeur.

Une présentation globale de ces titres est en cours dans les ateliers de CSS. Certains figurent déjà dans ces pages, et vous pouvez les retrouver par la boîte de recherche à droite (ou en saisissant « Carnets sur sol Untel » dans un moteur de recherche généraliste).

Liste :

Suite de la notule.

Nouveautés Paradis


Renseignement pris, quelques précisions apportées sur l'arrangement d'Olivier Schmitt pour le Paradis Perdu de Théodore Dubois, tout récemment recréé à Montpellier, et commenté sur CSS.

Science & Sinople


A voir dans les jours prochains sur le site d'Arte (ou par les rediffusions jusqu'au milieu du mois), un bref format graphique dans le genre de ceux qui ont fait la gloire de cette chaîne.

Suite de la notule.

Revue de Toile - Secular Hatred


Trouvé tout à fait par hasard, cette liste pleine d'approximations, mais furieusement amusante.

La réponse à l'antique question :

Pourquoi sont-ils aussi méchants (avec nous) ?

David Le Marrec

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