Carnets sur sol

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Soirée lyrique

Programme démentiel sur les radios du monde ce soir.

Et notre suggestion. (Puis nos commentaires.)

Pour les problèmes techniques, on peut se reporter ici.


Riche soirée lyrique, si d'aventure vous ne savez pas quoi faire de votre soirée :

19h

  • la Sonnambula de Bellini avec Netrebko/Siragusa/Pertusi

http://origin.www.cbc.ca/mrl2/livemedia/cbcr2-toronto.asx

  • le rare Giustino de Legrenzi par Hengelbrock

http://www.dradio.de/streaming/dkultur_hq_ogg.m3u (ogg) http://www.dr.dk/netradio/Metafiler/asx/dr_p2_128.asx (WMP 9)

  • Orlando de Haendel avec Hallenberg/Pokupic/Le Roi/Dantone

http://www.radio-canada.ca/util/endirect/espace_musique.asx

  • Yolanta de Tchaïkovsky au capitole (oeuvre pas très rare)

lien

  • Fidelio en anglais (le disque Chandos)

http://www.oregonlive.com/live/kbps/pop/index.ssf?kbps

  • L'Italiana in Algieri de Rossini avec Borodina et Flórez

mms://rdp.oninet.pt/antena2 (très bas débit)

19h30

  • Trovatore (disque Pappano : Georghiu/Diadkova/Alagna/Hampson/D'Arcangelo)

http://real1.radio.hu/bartok.ram

  • L'Heure Espagnole de Ravel avec Yann Beuron en Gonzalve, un rôle qu'il chante beaucoup ces temps-ci, et surtout avec Christopher Maltman (liedersänger, très bon français, et voix riche et sombre). Couplé avec un Gianni Schicchi de Puccini comprenant Terfel.

http://www.bbc.co.uk/radio/aod/networks/radio3/live.shtml

  • La Fille du Régiment de Donizetti avec Dessay, Flórez et Caballé (rôle parlé).

http://audio.wbaa.purdue.edu/ramgen/broadcast/wbaa-fm

  • Salome de R. Strauss avec Voigt (prise de rôle) et Begley.

http://www.wuftfm.org/WUFT-FM.asx

  • les Gezeichneten de Schreker à l'opéra d'Amsterdam. Charbonnet/Sadé/Hendricks, Concergebouw/Metzmacher

http://switch.streamgate.nl/cgi-bin/streamswitch?streamid=48&a=.asx


19h50

  • La dernière version de l'Orfeo parue au disque, par l'ensemble La Venexiana.

mms://stream4.orf.at/oe1-wort

20h

  • Le nozze di Dorina de Galuppi (texte de Goldoni)

http://radio.cesnet.cz/cgi-bin/cro3-256-ogg.pls (ogg)

  • La Juive parisienne sur Espace 2 (Massis/Antonacci/Schicoff)

http://broadcast.infomaniak.ch/rsr-espace2-high.mp3.pls

  • Il Filosofo di campagna (Galuppi/Goldoni)

http://www.rtsi.ch/live/apriplayer.cfm?rete=2 (très bas débit)

22h :

  • Fedora de Giordano : Tebaldi/Di Stefano/Sereni/Basile, ne serait-ce que pour le De Siriex de Sereni. Et puis cet acte II est tellement original...

http://www.publicbroadcasting.net/womr/ppr/womr.pls (très très bas débit)

Minuit :

  • Don Giovanni de Gazzaniga, puis de Malipiero ! Auditorium adore faire des comparaisons rares, et nous aussi ! http://www.radio.rai.it/player/player.cfm?Q_CANALE=6


Minuit 25 :

  • La Passion selon saint Marc de CPE Bach (cd Rilling)

http://www.rozhlas.cz/audio/download/ddur_maxogg.m3u




Suggestion ?

Les Gezeichneten de Schreker par Metzmacher et le Concertgebouw, le genre de chance qu'il ne faut pas laisser passer, surtout que l'oeuvre est parmi les pièces majeures du vingtième siècle, et peut-être la plus aboutie de tout le décadentisme viennois.
Un petit coup d'oreille à l'entracte pour entendre Maltman en muletier, ce qui devrait être remarquable, et on attendra minuit avec impatience. Si Gazzaniga est déjà connu de vos services, patienter avec la Passion de CPE Bach jusqu'au début du Malipiero dont le moins qu'on puisse dire est qu'il n'est pas fréquent. Ce sera bref, d'après Pouchkine. La musique de Malipiero est toutefois sans complexité, innovation ni prétention, et le résultat ne sera peut-être pas extraordinaire, mais la comparaison que nous propose la RAI est une fois de plus, après les deux Orfeo de Fernando Bertoni (contemporain de Gluck, un peu plus conventionnel mais plus efficace) et Alfredo Casella (vingtième très néo).


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Commentaires

1. Le samedi 26 mai 2007 à , par DavidLeMarrec

En fin de compte, Carlotta était chantée par Catherine Ciesinski, et malgré la limpidité, la tenue, la beauté des timbres imposées par Metzmacher, l'écoute est difficile.

Je ne crois pas avoir déjà entendu beaucoup plus abominable que Catherine Ciesinski ce soir. Déjà qu'il y a vingt ans, c'était plutôt pénible...

En revanche, le Legrenzi, avec un instrumentarium varié, des ensembles remarquables, des échanges très vivants, un orchestre somptueux, mérite véritablement le détour. Surtout qu'aucune intégrale du compositeur n'a été publiée au disque, manifestement.
Terfel semble très bien également en Schicchi, si on n'est pas très aventureux. Idem, voix un peu larges mais accompagnement très délicat pour l'Orfeo de la Venexiana.

2. Le samedi 26 mai 2007 à , par DavidLeMarrec

Et un vrai choc pour Il Giustino de Giovanni Legrenzi, en fin de compte. Un instrumentarium chaleureux et des danses semblables à l'Orfeo de Monteverdi, ce qu'on croyait ne pas pouvoir exister existe bel et bien !

Quelques ariosos légèrement vocalisés, un ton plus héroïque rappellent le seria, mais c'est ici un seria du XVIIe !

3. Le samedi 26 mai 2007 à , par DavidLeMarrec

Entre les entractes et la fin progressive des programmes, tout en ayant courageusement écouté les deux premiers actes des Gezeichneten en entier, on a pu avoir une petite vue d'ensemble de la soirée, du moins si l'on en juge par la fin des oeuvres...

Nos conclusions :

- La Juive, écoutée au moment de son passage sur France Musique\[s\], bénéficiait, outre de la présence magnétique d'Antonacci et d'un Shicoff tout à fait correct, d'un véritable engagement d'ensemble, indispensable pour soutenir cette oeuvre intéressante à condition d'être très bien servie.

- Des Gezeichneten difficiles, car assez mal distribués, la voix de Salvago flageolant, celle de Carlotta (C. Ciesinski) moins qu'en lambeaux, et jusqu'à Tamare dont la voix claire mais sombre se dégrade au fil du drame, bien avant sa seconde scène du III.
Etonnant pour Amsterdam, alors que le Concertgebouw et Metzmacher font assaut de raffinement, donnant chacune de ces nombreuses strates orchestrales à entendre, refusant tout lyrisme facile. Au prix, peut-être d'une certaine distance avec le drame lui-même, d'une petite froideur : un peu uniforme au niveau des affects suggérés.

- Une soirée d'où émerge ce fascinant Giustino de Legrenzi (à Schwetzingen), aux confins de l'esprit de profusion renaissance et de la naissance d'un seria où le chanteur soliste sera l'unité de mesure du drame. Une conjonction étonnante et plus que réussie.

- L'Orfeo de Monteverdi, au moins servi très précisément par l'ensemble La Venexiana ; il faudrait en entendre plus pour avoir une idée des chanteurs, mais les critiques paraît-il réservées sont étonnantes.

- Le Nozze di Dorina de Galuppi étaient remarquablement interprétées pour ce répertoire du premier buffa, rarement bien servi. Instruments d'époque, sont très propre et généreux, bons chanteurs, continuo (au clavecin) très présent... L'oeuvre n'est pas musicalement inintéressante, même si, bien évidemment, le genre est avant tout théâtral. (et qu'un dernier quart d'heure permet peu d'en juger)

- L'Orlando de Haendel est peut-être, de ce petit parcours, le moins excitant, car le moins surprenant. Une oeuvre réussie de Haendel, avec des numéros de nature hybride parfois étonnants (et un final d'une fluidité impressionnante pour le genre), interprétée, concertant l'orchestre, avec peut-être plus de soin que de fougue, mais un soin de très haute facture. Hallenberg d'une intensité et d'une volupté admirables, comme d'habitude. Malheureusement guère entendu Pokupić, dont je pense généralement la même chose. [Je sens un fumet de Bajazet indigné à l'horizon.]


Grande soirée sur plus d'une radio !

Et nous attendons Legrenzi au disque.

4. Le samedi 26 mai 2007 à , par Bajazet

Vous croyez que je m'indigne pour ÇA ?

Une fois de plus, j'arrive après la bataille, mais j'ai bien dormi ce soir ;-)
Hengelbrock est excellent dans ce répertoire XVIIe. Hélas, rien n'assure que ce Giustino sera enregistré. Schwetzingen avait déjà produit un Legrenzi, La Divisione del Mondo, avec le grand Kobie et Hengelbrock, jamais gravé.

Je rêve où vous écoutez 3 opéras en même temps à la radio ? Et vous n'avez même pas l'air fatigué. Quel homme…

Soyons précis : Iolantha n'était pas au Capitole mais dans la saison symphonique à la Halle aux Grains, et c'est hélas pour cette raison que j'ai loupé le concert, complètement oublié.

5. Le dimanche 27 mai 2007 à , par DavidLeMarrec

Vous croyez que je m'indigne pour ÇA ?

Non, vous êtes d'un sang-froid infrangible.


Hengelbrock est excellent dans ce répertoire XVIIe.

Oui, mais meilleur que d'habitude, j'ai trouvé. Il faut dire que la composition de l'orchestre est plus intéressante qu'à l'accoutumée, mais une sacrée urgence.


Hélas, rien n'assure que ce Giustino sera enregistré. Schwetzingen avait déjà produit un Legrenzi, La Divisione del Mondo, avec le grand Kobie et Hengelbrock, jamais gravé.

Tant pis, de toute façon, j'ai ça en boîte et je vais l'écouter attentivement.
Si un jour nous nous rencontrons, peut-être que je vous le ferai écouter dans le cadre du cercle familial, qui sait.


Je rêve où vous écoutez 3 opéras en même temps à la radio ? Et vous n'avez même pas l'air fatigué. Quel homme…

Mais non, mais non, j'ai renoncé à ce genre d'exercice faute d'installation adaptée, bien que ce soit très amusant. Avez-vous déjà essayé de faire jouer les disques "Chant du monde" sans bidouiller les haut-parleurs comme requis ? C'est terriblement divertissant, et très joli, pour peu que la musique de départ soit assez stable harmoniquement.
Testé et approuvé avec la Vestale.

En l'occurrence, ce n'est pas compliqué : Gezeichneten, Monteverdi et Legrenzi pendant l'entracte, re-Gezeichneten (en s'arrêtant après le ballet d'Elysée), puis Legrenzi jusqu'à la fin et ainsi de suite pour l'ensemble des oeuvres du soir (Galuppi, Haendel...). Ce n'est pas pleinement satisfaisant, mais vu la stigmatisation des Gezeichneten par ses solistes, ça a permis d'ouvrir des appétits !


Soyons précis : Iolantha n'était pas au Capitole mais dans la saison symphonique à la Halle aux Grains, et c'est hélas pour cette raison que j'ai loupé le concert, complètement oublié.

Dommage, c'est de la belle musique, et le chef était un habitué du répertoire.

Il n'empêche que ça reste le Capitole puisque c'est le même orchestre, c'est l'essentiel à la radio. Non mais.

6. Le dimanche 27 mai 2007 à , par Bajazet

On ne dit pas au Capitole pour autant, enfin !

D'ailleurs il faut dire : chez le Capitole.

7. Le dimanche 27 mai 2007 à , par DavidLeMarrec

Cessez de me crucifier, vous croyez donc que Tarpéia ait pour moi des charmes ?

8. Le dimanche 27 mai 2007 à , par Bajazet

Ne faites pas votre Ardan Canile !

9. Le dimanche 27 mai 2007 à , par DavidLeMarrec

C'est dans quel opéra déjà, "Amadis est trop heureux" ?

10. Le dimanche 27 mai 2007 à , par DavidLeMarrec

Suite de la soirée...

Le Malipiero est en réalité une excellente surprise, avec des superpositions volontiers polytonales, ce qui ne transparaît guère, par exemple, dans ses quatuors à cordes assez conventionnels.
L'ensemble captive par une adhésion très forte à l'intrigue, derrière laquelle s'efface la musique. On peut songer au Pauvre Matelot de Milhaud, quoique la musique de ce Malipiero soit sans doute plus intéressante, et en tout cas plus séduisante.

De très beaux interludes. Et une fin étrangement interrompue (public franchement tiède), avec des trompettes dont l'emploi solennel n'est pas sans rappeler les trombones mozartiens.

Mario Basiola (Don Giovanni) est doté d'une voix dense et mordante qui sert très bien son personnage, un plaisir. Enregistrement manifestement tiré des archives de la RAI, cet opéra ne semble pas avoir été jamais commercialisé.

11. Le dimanche 27 mai 2007 à , par Morloch

Vision Terrible d'un DavidLeMarrec devant une console géante, changeant frénétiquement de fréquence pour écouter 20 opéras à la fois...

12. Le dimanche 27 mai 2007 à , par DavidLeMarrec

:-)) Il y avait de ça...

Oui, je regrette beaucoup qu'il n'y ait pas à ma connaissance plusieurs canaux sonores sur les PC traditionnels, de façon à pouvoir enregistrer plusieurs opéras le samedi soir...

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David Le Marrec

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