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Apocalypse


Je veux simplement voir ce qui passe en ce moment, les disques qui sortent, manière de me tenir informé, de renifler l'air du temps, de découvrir quelques œuvres ou de renouveler mon fonds… Mais partout, en titraille aux teintes de sang, cette information terrifiante, qu'il faut que vous appreniez avant que la fuite ne soit plus d'aucun secours :

apocalypse kaufmann

Jonas Kaufmann a la gorge sèche.

J'hésite entre la corde, le couteau à beurre et les remous de l'Yonne. Pourrai-je encore aimer l'opéra après cette nouvelle épouvantable ? Pourrai-je seulement aimer encore ?


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Commentaires

1. Le dimanche 2 octobre 2016 à , par Chris

La Seine vous vouliez dire cher ami ? :)

2. Le dimanche 2 octobre 2016 à , par DavidLeMarrec

Non, là où je passe quotidiennement, je suis assez loin après la confluence de Montereau.

3. Le dimanche 2 octobre 2016 à , par Faust

Il semblerait que le système tarifaire de Lissner ait du plomb dans l'aile ... lui qui voulait lier la notoriété artistique - amplifiée par ses propres communicants - et le prix des places. Remboursera-t-il le surplus demandé pour les artistes dont il a seul décidé qu'ils étaient - en toute circonstance - supérieurs aux autres ?

L'idéal, lorsque l'on vend un produit - c'est-à-dire lorsque l'on fait du commerce ... -, c'est de reporter le coût du risque sur le client. Donc, ceux qui ont surpayé leurs places - je n'en fais pas partie ! -, ont perdu à la loterie lissnérienne ! Qu'ils se rassurent. Ils pourront recommencer et (peut-être) gagner la prochaine fois !

Lissner est un habitué de ces pratiques douteuses. J'ai souvenir d'un Don Giovanni dirigé alternativement par Abbado et le tout jeune Harding à Aix-en-Provence en 2002. Le tarif - très conséquent - était le même quel que soit le chef, la surprise étant, pour le spectateur, qu'il découvrait qui dirigeait le soir même de chaque représentation (je n'avais pas eu droit à Abbado ... mais je n'étais pas ressorti mécontent car la mise en scène de Peter Brook était remarquable !). Commercialement, c'était un bon système puisque le risque financier était entièrement reporté sur le spectateur.

Question cruelle : le cygne que l'on nous annonce pour Lohengrin sera-t-il blanc ou ... noir ?

4. Le dimanche 2 octobre 2016 à , par Diablotin :: site

Mais qui est donc Jonas Kaufmann ??? ;-) Peut-être qu'un verre d'eau de l'Yonne pourrait résorber son hématome ?

5. Le dimanche 2 octobre 2016 à , par DavidLeMarrec

@ Diablotin :

J'en doute, une distinguée scientifique et commentatrice régulière de ces pages m'a un jour confié avoir effectué des prélèvements au niveau de son cours parisien. Et parmi les hydrocarbures et autres rejets septiques, on trouve notamment le virus de la grippe, peu recommandée aux chanteurs à la gorge sensible. Il faudra trouver un autre élixir – il paraît que la cortisone est couramment utilisée chez les chanteurs-athlètes très exposés.

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@ Faust :

C'est plus une question de demande. Je trouve ça assez logique et légitime, en fait. Beaucoup de gens veulent voir Kaufmann et son prêts à payer ; dans le même temps, l'Opéra met à disposition l'œuvre à des tarifs plus abordables avec des chanteurs tout aussi excellents mais moins prestigieux, permettant au grand public d'accéder aux œuvres.
C'est vrai que le surcoût à l'achat fait porter le risque sur le spectateur, mais enfin, des billets de l'ONP, ça se revend dans le seconde (je ferais bien de revendre le mien – je n'ai pas pu avoir de date avec Secco, étrangement – avant saturation du marché, mais comme elle n'est pas dans les catégories hautes, ça fonctionne). Je voulais surtout voir la mise en scène de Carsen, que je n'ai jamais vue, et la révélation de Rusalka, tellement banale au DVD et probablement la plus belle chose scénique qu'il m'ait été donné de voir, une fois en salle, a été si intense que j'ai bien envie de donner à ces Contes-là (que j'avais trouvés plus esthétiques que profonds) la possibilité de me convaincre. Le forfait de Kaufmann va peut-être me permettre d'attraper des places encore moins chères, cela dit.

Je suis beaucoup plus gêné par le fait que, même sans surcoût, les places abordables sont rares, et accessibles seulement aux passionnés fanatiques qui font la queue où se connectent à l'heure exacte (suffisamment passionnés pour payer plus cher s'ils y étaient obligés, donc). Ça exclut beaucoup de gens, et rend tout le discours sur l'ouverture aux nouveaux publics de la vaine parlotte. C'est compliqué, parce qu'il y a structurellement trop de demande, l'Opéra n'y peut rien.

En revanche, quand on voit la qualité des spectacles, pas meilleure (et en général moins bonne, en dehors des grosses machines qu'ils sont seuls à avoir les moyens de monter), on peut s'interroger sur la différence abyssale de coûts de production… même la Cour des Comptes ne semble pas tant s'en émouvoir, mais j'y reviendrai quand j'aurai fini d'éplucher et transcrire les 400 pages du récent rapport.

Lissner est un habitué de ces pratiques douteuses. J'ai souvenir d'un Don Giovanni dirigé alternativement par Abbado et le tout jeune Harding à Aix-en-Provence en 2002. Le tarif - très conséquent - était le même quel que soit le chef, la surprise étant, pour le spectateur, qu'il découvrait qui dirigeait le soir même de chaque représentation (je n'avais pas eu droit à Abbado ... mais je n'étais pas ressorti mécontent car la mise en scène de Peter Brook était remarquable !). Commercialement, c'était un bon système puisque le risque financier était entièrement reporté sur le spectateur.

Oh, c'est astucieux, ça (mais insupportable quand on est spectateur). En l'occurrence, il n'y a pas un monde entre les Mozart d'Abbado dernière manière et Harding (et j'aime même davantage Harding), mais c'est quand même pénible de ne pas pouvoir choisir !

Question cruelle : le cygne que l'on nous annonce pour Lohengrin sera-t-il blanc ou ... noir ?

Dans tous les cas, ce sera le cygne du destin.

6. Le lundi 14 novembre 2016 à , par Miyauchi

Qui va chanter Lohengrin à Bastille?
Espérons que ce ne soit pas l'inaudible KFV

7. Le mercredi 16 novembre 2016 à , par DavidLeMarrec

Bonsoir Miyauchi,

Je ne dispose pas d'informations privilégiées – mais l'annulation de Kaufmann m'arrangerait égoïstement, elle me permettrait de trouver une place pour la première série dont la distribution, totalement différente, est aussi superlative que la seconde… Vu son état actuel, elle est possible, c'est vrai.

En matière de volume et de projection, Vogt est pourtant nettement plus sonore que Kaufmann – sans la même couleur ni la même impression de tension, mais plus sonore tout de même. Si c'est en matière de qualité, on peut trouver à redire sur l'égalité des voyelles (certaines plus métalliques, d'autres plus mixées), et sur l'expression un peu impavide, mais c'est quand même de très haute volée, indépendamment de ce qu'on aime entendre ou pas.

Le plus probable est que Skelton, disponible, fasse toute la série. Vogt est à Vienne pour Die tote Stadt, mais pourquoi pas s'il est motivé – j'en doute, il chante ça partout et a déjà ses entrées à Paris, il n'y a pas vraiment d'enjeu pour lui, sauf de la fatigue supplémentaire. (Ou alors il négociera de chanter ensuite tel rôle qui l'intéresse dans un futur pas trop lointain.)
Si on me demande mon avis, Christian Franz est disponible aussi – et, si on me demande un peu plus fort, Bernard Richter et François Piolino doivent pouvoir se libérer… Mais je suppose que ça ne satisferait pas vraiment les déçus de Kaufmann, qui aimeraient mieux à tout prendre la prise de rôle attendue de Marco Berti. :)

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